Nous gaspillons une eau précieuse
Le changement climatique et le réchauffement qu'il induit n'est plus contestable. Les glaces fondent près des pôles. Un exemple indiscutable nous est donné par l'acutalité. En Alaska, les ours blancs voient les glaces diminuer. Ils ne peuvent plus se déplacer pour chasser. On a noté que la taille des individus a diminué, preuve de malnutrition. Les mammifères marins comme les narvals souffrent de ne plus pouvoir chasser sous la banquise les poissons qui s'y raréfient.
Le climat se réchauffe et la marmite atmosphèrique est sous pression : tempêtes, cyclones, ouragans balaient nos côtes. Les violents orages qui ont assailli le Var récemment montrent que l'eau ne s'infiltre plus, les arbres qui devraient briser la violence des pluis ont disparu pour faire place à des toits en pente, des parkings et des rues asphaltées. Toute cette imperméabilisation des surfaces accèlère le ruissellement au détriment de l'infiltration des eaux dans le sous-sol. Les nappes ne sont plus alimentées et parallèlement les populations augmentent. Avec la démographie, les besoins en eau augmentent dans les villes.
Notre agriculture aussi voit ses besoins d'irrigation augmenter alors que la ressource diminue. D'autre part, cette même agriculture pollue les eaux de surface qui entraînent les polluants vers les nappes par infiltration et vers les rivières et les mers.
Mais que dire quand une grande agglomération comme celle de Montpellier conçoit une station d'épuration qui envoie directement en mer ses eaux à peine débarassées de leur MEST (matières en suspension transportées). La charge est réduite de 90 à 95 % sur un débit journalier de 100.000 m3/jour ou 1,5 m3/seconde ! Une eau précieuse est ainsi gaspillée par insuffisance d'épuration : soit 4,015 Millions de m3/an ! Ne pouvant rejeter les eaux usées directement dans le Lez, les techniciens de l'Agglomération de Montpellier, avec la bénédiction de ceux de l'Agence de Bassin Rhône-Méditerranée-Corse ont conçu cette station aberrante. Cette eau correctement traitée et stérilisée doit pouvoir être utilisée par l'agriculture. Ce sera autant d'économisé sur la ressource en eau potable qui doit être exclusivement à l'ALIMENTATION HUMAINE.